Le chénopode bon-Henri ou épinard sauvage est une plante riche en protéines, en vitamines et en minéraux qui est disponible à la belle saison quand les épinards déclinent.
Le chénopode bon-Henri ou « épinard sauvage » a longtemps été cultivé dans les jardins. Il faisait même partie des herbes-à-pot qui accompagnaient la célèbre poule au pot du roi Henri IV. Le nom de la plante viendrait donc du fameux roi de France et de Navarre. Ce dernier aurait incité ses sujets à cultiver la plante en mettant en avant ses vertus culinaires.
La plante est riche en protéines, en vitamines et en minéraux et à l’avantage d’être disponible à la belle saison quand les épinards cultivés déclinent. Comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser. Le chénopode bon-Henri, à l’instar des épinards et de l’oseille, contient de l’acide oxalique. Il faut donc consommer cette plante avec parcimonie, surtout si vous avez les reins sensibles.
Le chénopode bon-Henri à la loupe
Le chénopode bon-Henri pousse aux abords des villages
Récolte : Jeunes pousses et feuilles d’avril à octobre. Inflorescence de juin à octobre.
Localisation : Aime les sols riches en azotes et se plaît à l’ombre. On le trouve dans les prairies fraîches, les reposoirs à animaux, les abords des villages. Très commun aux étages montagnard et subalpins.
Reconnaissance : Plante vivace de 20 à 60 cm à tige dressée. Les feuilles sont alternes, triangulaires, en forme de flèche, de couleur vert foncé. Au toucher, le dessous des feuilles est farineux. Les fleurs sont verdâtres et farineuses, elles sont réunies en grappe au sommet de la plante. Les fruits sont des akènes lenticulaires, bruns, luisants à bord épais qui renferment chacun une graine.
Attention : Les Chénopodiacées et les Polygonacées (oseille, épinard, rhubarbe…) contiennent de l’acide oxalique. Cet acide peut s’accumuler dans l’organisme et provoquer des calculs rénaux. Il faut donc consommer ces plantes ponctuellement et avec parcimonie. Si vous les manger cuites, il est préférable de faire bouillir les feuilles à deux eaux en prenant soin d’éliminer la première eau de cuisson pour se débarrasser de l’acide oxalique.
Cuisiner le chénopode bon-Henri
« Le chénopode peut se consommer cru, en salade par exemple, ou cuit, en beignet, en gratin, juste cuit à l’eau comme des asperges. Même les graines sont comestibles bouillies ou moulues en farine comme le quinoa.»
10 feuilles de brick
poivre
150g de feuilles de chénopode bon-Henri
2 fromages de chèvre frais
- Laver les chénopodes bon-Henri. Les hacher finement. Mélanger avec le fromage de chèvre frais jusqu’à obtenir une farce homogène. Ajouter un peu de poivre.
- Mettre une cuillère à café environ de cette farce par samoussa. Badigeonner les samoussas d’huile de colza avec un pinceau. Mettre au four à 180° environ 5 minutes, les sortir quand ils sont bien dorés. Servir quand ils sont encore chauds.
Si vous ne savez pas comment réaliser des samoussas à partir d’une feuille de brick, voir une vidéo pour la technique de pliage des samoussas
Sources bibliographiques
- « Plantes comestibles, cueillette et recettes des 4 saisons », Guy Lalière, Christophe Anglade et Christophe Leray aux éditions Debaisieux.
- « Encyclopédie des plantes sauvages, le régal végétal », François Couplan, aux éditions Le sang de la terre.
- Telabotanica
Vous aimerez aussi
Le rumex alpin ou rhubarbe des moines
Le rumex alpin ou rhubarbe des moines est la star des alpages en été. Impossible de ne pas le remarquer… Ce serait dommage de ne pas y goûter !
Les baies de genièvre, un condiment parfait
Les baies de genièvre sont utilisées comme condiment depuis la nuit des temps… Ses atouts ? Un concentré de saveurs aromatiques et des vertus digestives.
L’aspérule odorante, une belle étoile
L’arôme délicat de la belle-étoile ou aspérule odorante, très apprécié dans les boissons et les desserts, ne se révèle qu’après le séchage.